
Les politiques veulent-ils vraiment en finir avec le Sida ? » C’est la question que pose l’association Elus locaux contre le Sida, présidée par le conseiller régional d’Ile-de-France apparenté PS Jean-Luc Romero, pour ses 17e états généraux, au Sénat. En France, 150.000 personnes sont séropositives. « Des modèles mathématiques montrent que si on y met tous les moyens financiers, en 30 ans, le Sida pourrait disparaitre », affirme l'élu. Entretien. Les 17e états généraux d’Elus locaux contre le Sida ont pour thème une question : « Les politiques veulent-ils vraiment en finir avec le Sida ? » Pourquoi cette question au ton provocant ?
On sait aujourd’hui qu’on a les moyens de faire disparaître le Sida. Des modèles mathématiques montrent que si on y met tous les moyens financiers, en 30 ans, il pourrait disparaitre. C’est au responsable politique de mettre en œuvre la prévention et l’accès universel au traitement.
Où en sont les politiques publiques aujourd’hui ?
Aujourd’hui, on est dans une situation où on n’a jamais eu autant de gens qui vivent avec le Sida. Or on a l’impression que cette question n’est plus une question prioritaire dans la République. Elle est passée au second rang. On a besoin de moyens et d’une parole politique. Le Sida se soigne aussi par la politique. Ces dernières années on a été un peu orphelin d’une parole politique. Si avec Jacques Chirac, la parole et la mobilisation était forte, cela n’a pas été le cas ces 5 dernières années.
Faites-vous confiance à François Hollande ?
Avec l’élection de François Hollande, on a eu dès juillet davantage d’espoir, avec un Président qui a fait une annonce très forte : une partie de la taxe sur les transactions financières devrait aller à la lutte contre le sida. Il y a un moment de remobilisation. Mais j’ai toujours une confiance mesurée. Il y a des signes forts. On va voir cet après-midi au Sénat, où il y a la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Mais on attend des avancées sur les salles de consommation de drogue à moindre risque. C’est une annonce, mais ce n’est toujours pas fait. Il faut savoir aussi quel pourcentage de la taxe sur les transactions financière sera consacré au développement et à la lutte contre le Sida. Vous savez que les personnes séropositives n’ont pas droit aux soins de conservation après la mort. Il n’y a pas de raison à cela. J’attends aussi une parole forte sur le Qatar. Ce pays va organiser la coupe du monde de foot. Or, l’installation et la venue d’une personne séropositive y est interdite sur son territoire. Il faudra que France soit active pour dire au Qatar qu’il faut changer cela.
Où en est l’évolution de la maladie en France et dans le Monde ?
En France, 150.000 personnes sont séropositives. Dans le monde, plus de gens sont mis sous traitement. Mais il ya encore 5.000 morts par jour. Il y a moins de contaminations, mais il y a toujours 1,6 million de morts l’an dernier. Ça va mieux par rapport à il y a 5 ou 6 ans. Mais la crise est passée par là et les premiers à payer, ce sont les pays pauvres. Et même dans les pays riches, la maladie rend toujours plus pauvre. La moitié des séropositifs n’ont pas de travail et vivent des minimas sociaux. Il y a des questions de précarité et de discrimination
On sait aujourd’hui qu’on a les moyens de faire disparaître le Sida. Des modèles mathématiques montrent que si on y met tous les moyens financiers, en 30 ans, il pourrait disparaitre. C’est au responsable politique de mettre en œuvre la prévention et l’accès universel au traitement.
Où en sont les politiques publiques aujourd’hui ?
Aujourd’hui, on est dans une situation où on n’a jamais eu autant de gens qui vivent avec le Sida. Or on a l’impression que cette question n’est plus une question prioritaire dans la République. Elle est passée au second rang. On a besoin de moyens et d’une parole politique. Le Sida se soigne aussi par la politique. Ces dernières années on a été un peu orphelin d’une parole politique. Si avec Jacques Chirac, la parole et la mobilisation était forte, cela n’a pas été le cas ces 5 dernières années.
Faites-vous confiance à François Hollande ?
Avec l’élection de François Hollande, on a eu dès juillet davantage d’espoir, avec un Président qui a fait une annonce très forte : une partie de la taxe sur les transactions financières devrait aller à la lutte contre le sida. Il y a un moment de remobilisation. Mais j’ai toujours une confiance mesurée. Il y a des signes forts. On va voir cet après-midi au Sénat, où il y a la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Mais on attend des avancées sur les salles de consommation de drogue à moindre risque. C’est une annonce, mais ce n’est toujours pas fait. Il faut savoir aussi quel pourcentage de la taxe sur les transactions financière sera consacré au développement et à la lutte contre le Sida. Vous savez que les personnes séropositives n’ont pas droit aux soins de conservation après la mort. Il n’y a pas de raison à cela. J’attends aussi une parole forte sur le Qatar. Ce pays va organiser la coupe du monde de foot. Or, l’installation et la venue d’une personne séropositive y est interdite sur son territoire. Il faudra que France soit active pour dire au Qatar qu’il faut changer cela.
Où en est l’évolution de la maladie en France et dans le Monde ?
En France, 150.000 personnes sont séropositives. Dans le monde, plus de gens sont mis sous traitement. Mais il ya encore 5.000 morts par jour. Il y a moins de contaminations, mais il y a toujours 1,6 million de morts l’an dernier. Ça va mieux par rapport à il y a 5 ou 6 ans. Mais la crise est passée par là et les premiers à payer, ce sont les pays pauvres. Et même dans les pays riches, la maladie rend toujours plus pauvre. La moitié des séropositifs n’ont pas de travail et vivent des minimas sociaux. Il y a des questions de précarité et de discrimination