
Présidentielle au Mexique : une « lueur d’espoir » pour Florence Cassez
Par Claire Hache- Le 03/07/2012 pour Elle.fr La justice mexicaine est indépendante. Officiellement. Mais dans les faits, le dossier de Florence Cassez est depuis le début éminemment politique. Le président sortant, Felipe Caldéron, avait refusé que la Française, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, soit transférée dans une prison française. Mais depuis dimanche, il n’est plus à la tête du Mexique. C’est Enrique Peña Nieto qui a été élu. Nouveau président, nouvel espoir ? Jean-Luc Roméro, conseiller régional d’Ile-de-France et président de son comité de soutien, se veut optimiste mais prudent alors que la jeune femme attend que la Cour suprême mexicaine se prononce de nouveau sur son cas. Interview.
ELLE.fr : Que représente pour Florence Cassez l’élection d’un nouveau président, Enrique Pena Nieto, dimanche à la tête du Mexique ?
Jean-Luc Romero : Il faut rester prudent car la décision des juges de la Cour suprême devrait intervenir prochainement et nous espérons qu’elle sera favorable à Florence. Mais il est vrai que la nouvelle donne politique représente une lueur d’espoir tant ce dossier faisait l’objet jusqu’à présent de nombreux blocages politiques. La date du 1e juillet était attendue. Nous sommes aujourd’hui dans de meilleures conditions. Le fait qu’il y ait un changement à la tête du Mexique ne peut que lui être favorable. Ce n’est pas simple. On a subi de nombreuses désillusions ces dernières années. Mais je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait autant d’ingrédients réunis pour qu’on arrive à sa libération.
ELLE.fr : Concrètement, qu’est-ce que cela change ?
Jean-Luc Romero : Le gouvernement précédent, comme Genaro Garcia Luna (Ndlr : ministre de la sécurité publique de Felipe Caldéron), ont fait de Florence une affaire personnelle. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Les nouveaux interlocuteurs ne sont plus dans une stratégie politique sur ce dossier, le nouveau président mexicain n’a pas de haine particulière, pas d’affect. Il faut rappeler que Florence a souvent été montrée comme la méchante étrangère, comme un épouvantail que l’on agite avant les élections, comme aux dernières législatives. Nous souhaitons une justice sereine. Il faut que l’on sorte des choses très personnelles et politiques pour revenir une affaire judiciaire classique. Que l’on arrête d’utiliser Florence.
ELLE.fr : D’un autre côté, Enrique Pena Nieto n’entrera en fonction qu’en décembre…
Jean-Luc Romero : La transition est extrêmement longue au Mexique. Il y a encore une longue attente d’ici là. On attend avec sérénité une décision de justice (Ndlr : elle devrait intervenir d’ici la fin de l’été). On souhaite que cette fois-ci, il n’y ait plus aucune pression.
ELLE.fr : Dans quel état d’esprit se trouve Florence Cassez ?
Jean-Luc Romero : Elle est combattive et confiante. Je l’ai eu au téléphone samedi à deux reprises. Elle est plus que jamais déterminée à se battre et à prouver son innocence. A la fin de l’année, cela fera sept ans qu’elle sera emprisonnée. Ça commence à faire un peu lourd pour une innocente. Il n’y a rien dans ce dossier à part des éléments à charge contre certaines autorités mexicaines. En France, si elle avait été condamnée pour des faits similaires, elle serait déjà sortie de prison. Elle a perdu sa jeunesse, de nombreuses années de sa vie et pourtant elle arrive à rester combattive et joyeuse.
J’en suis très admiratif.
Source : http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Presidentielle-au-Mexique-une-lueur-d-espoir-pour-Florence-Cassez-2102064
ELLE.fr : Que représente pour Florence Cassez l’élection d’un nouveau président, Enrique Pena Nieto, dimanche à la tête du Mexique ?
Jean-Luc Romero : Il faut rester prudent car la décision des juges de la Cour suprême devrait intervenir prochainement et nous espérons qu’elle sera favorable à Florence. Mais il est vrai que la nouvelle donne politique représente une lueur d’espoir tant ce dossier faisait l’objet jusqu’à présent de nombreux blocages politiques. La date du 1e juillet était attendue. Nous sommes aujourd’hui dans de meilleures conditions. Le fait qu’il y ait un changement à la tête du Mexique ne peut que lui être favorable. Ce n’est pas simple. On a subi de nombreuses désillusions ces dernières années. Mais je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait autant d’ingrédients réunis pour qu’on arrive à sa libération.
ELLE.fr : Concrètement, qu’est-ce que cela change ?
Jean-Luc Romero : Le gouvernement précédent, comme Genaro Garcia Luna (Ndlr : ministre de la sécurité publique de Felipe Caldéron), ont fait de Florence une affaire personnelle. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Les nouveaux interlocuteurs ne sont plus dans une stratégie politique sur ce dossier, le nouveau président mexicain n’a pas de haine particulière, pas d’affect. Il faut rappeler que Florence a souvent été montrée comme la méchante étrangère, comme un épouvantail que l’on agite avant les élections, comme aux dernières législatives. Nous souhaitons une justice sereine. Il faut que l’on sorte des choses très personnelles et politiques pour revenir une affaire judiciaire classique. Que l’on arrête d’utiliser Florence.
ELLE.fr : D’un autre côté, Enrique Pena Nieto n’entrera en fonction qu’en décembre…
Jean-Luc Romero : La transition est extrêmement longue au Mexique. Il y a encore une longue attente d’ici là. On attend avec sérénité une décision de justice (Ndlr : elle devrait intervenir d’ici la fin de l’été). On souhaite que cette fois-ci, il n’y ait plus aucune pression.
ELLE.fr : Dans quel état d’esprit se trouve Florence Cassez ?
Jean-Luc Romero : Elle est combattive et confiante. Je l’ai eu au téléphone samedi à deux reprises. Elle est plus que jamais déterminée à se battre et à prouver son innocence. A la fin de l’année, cela fera sept ans qu’elle sera emprisonnée. Ça commence à faire un peu lourd pour une innocente. Il n’y a rien dans ce dossier à part des éléments à charge contre certaines autorités mexicaines. En France, si elle avait été condamnée pour des faits similaires, elle serait déjà sortie de prison. Elle a perdu sa jeunesse, de nombreuses années de sa vie et pourtant elle arrive à rester combattive et joyeuse.
J’en suis très admiratif.
Source : http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Presidentielle-au-Mexique-une-lueur-d-espoir-pour-Florence-Cassez-2102064